Qu’entend-on par taux de conversion ?
Le taux de conversion est le pourcentage avec lequel l’avoir de vieillesse est converti en une rente de vieillesse annuelle au moment de la retraite. Ce taux est fixé par la caisse de pension.
Quel est le taux de conversion chez PROSPERITA ?
Le taux de conversion réglementaire de PROSPERITA est actuellement (état : 2024) de 5,65 % pour les hommes à l’âge de 65 ans et les femmes à l’âge de 64 ans. La part de l’avoir de vieillesse supérieure à un montant de 514 500 francs (17,5 fois la rente de vieillesse maximale de l’AVS) est convertie au taux de 4,8 %. Si la retraite est anticipée ou différée, le taux de conversion est réduit ou augmenté en conséquence.
Pourquoi le taux de conversion de PROSPERITA est-il plus bas que le taux de conversion légal ?
La LPP définit des prescriptions minimales pour la prévoyance professionnelle. Cela signifie que les employeurs et les personnes employées doivent verser au minimum les bonifications d’épargne prescrites par la loi. Mais ils peuvent aussi épargner davantage dans un cadre limité. De même, le Conseil fédéral fixe chaque année le taux d’intérêt minimal auquel les caisses de pension doivent rémunérer tous les avoirs de vieillesse de leurs assuré(e)s. Et lors du départ à la retraite, la LPP fixe le taux de conversion auquel l’avoir de vieillesse (obligatoire ou avoir LPP) épargné avec ces taux minimaux doit être converti en une rente. Le taux de conversion dit minimal est actuellement de 6,8 %.
En réalité, les personnes assurées connaissent au cours de leur vie professionnelle des phases où elles épargnent plus que le minimum légal, obtiennent une rémunération supérieure au taux minimal ou effectuent un rachat volontaire. Toutes ces contributions sont ajoutées à l’avoir de vieillesse surobligatoire. À la retraite, l’avoir de vieillesse d’une personne assurée comprend donc une partie obligatoire et une partie surobligatoire.
Le taux de conversion de PROSPERITA, qui est de 5,65 % (état : 2023), est nettement inférieur au taux légal. La raison principale en est l’augmentation de l’espérance de vie au cours des dernières années.
Lors du calcul de la rente, le taux de conversion de PROSPERITA est appliqué à l’ensemble de l’avoir de vieillesse (taux de conversion enveloppant). Pour contrôler si les prescriptions légales sont respectées, la partie obligatoire est ensuite convertie au taux de 6,8 %. Le montant le plus élevé des deux rentes est versé à la personne assurée sous forme de rente de vieillesse à vie.
Comment le taux de conversion de PROSPERITA va-t-il évoluer dans les prochaines années ?
En raison de l’augmentation constante de l’espérance de vie et des faibles taux d’intérêt de ces dernières années, les caisses de pension ont dû continuellement revoir leurs taux de conversion réglementaires à la baisse. PROSPERITA ne fait pas exception. En 2021, le Conseil de fondation a décidé d’une adaptation progressive à 5,35 % en 2025.
Pour les assuré(e)s qui sont entré(e)s dans la Fondation au 1er janvier 2023 ou plus tard, les taux de conversion prévus pour 2025 ont déjà été appliqués à partir du 1er janvier 2023.
Qu’entend-on par une perte sur retraite ?
En convertissant l’avoir de vieillesse en rente, la caisse de pension garantit à la personne assurée le versement d’une rente à vie. Toutefois, si les retraité(e)s vivent plus longtemps que l’espérance de vie sur laquelle se base le taux de conversion, la caisse de pension doit tout de même mettre à disposition le capital manquant. Elle subit donc une perte sur retraite, car une promesse de rente trop élevée a été faite au moment de la retraite.
Les pertes sur retraite doivent être financées soit par les revenus des placements, soit par les réserves de fluctuation de valeur. Cela conduit à un financement croisé injuste des bénéficiaires de rentes par les personnes assurées encore actives, car celles-ci sont ainsi privées d’une rémunération plus élevée de leur avoir de vieillesse et le taux de couverture est affecté (coussin de sécurité plus petit).
La baisse du taux de conversion est-elle compensée ?
Oui. Le Conseil de fondation a décidé de dédommager partiellement, par une rémunération supplémentaire, les huit classes d’âge les plus proches de la retraite pour la réduction de leur pension. En 2023, toutes les autres personnes assurées âgées entre 18 et 54 ans ont également reçu une rémunération supplémentaire unique de 0,50 % sur leur avoir de vieillesse acquis à la fin de 2021. La rémunération supplémentaire est échelonnée en fonction de l’âge et de l’année.
Exemple : une personne qui a 60 ans en 2023 reçoit un intérêt supplémentaire de 1,5 % en 2023. En 2024, elle aura 61 ans et touchera un intérêt supplémentaire de 1,10 %, et en 2025, à 62 ans, de 1,20 %. Sur trois ans, elle sera donc créditée d’un total de 3,80 % d’intérêts supplémentaires (champs verts).